Notre site a pris connaissance du communiqué de Gilles Bernheim dont l'intégrité est par ailleurs au-dessus de tout soupçon (1). De cette intégrité, nous ne pouvons douter en tant que telle, conscients des accidents et des bifurcations qui font la vie des livres, pour ne pas parler des aléas relatifs aux références, aux entretiens oraux, aux traductions, aux intermédiaires nombreux dans ce cas... Il nous semble qu'un tel souci fut également le motif de l'oeuvre de Jean-François Lyotard, professeur intègre, aux idées foisonnantes et qui lui valurent une reconnaissance internationale. Il appartient aux descendants de Jean-François Lyotard de se faire une idée précise de ces textes et des similitudes qui les confondent. Lyotard est l'auteur d'une réflexion sur les différents régimes de phrases. Selon lui nulle phrase ne peut en commander une autre quand elles appartiennent à des jeux différents. Les "univers de discours" qu'il déploie dans Le Différend (Minuit, 1983) sont pour lui inscrits dans des règles aussi hétérogènes que des espaces de courbures différentes. Lyotard a milité sa vie durant pour la mise en oeuvre d'une logique plurielle, une logique qui ne réduise jamais au même ses expressions divergentes, aussi dissemblables que le jeu des facultés dans la philosophie de Kant ou encore celui des dieux multiples de la mythologie. Voici ce qu'il dit du différend et déjà sur la quatrième de couverture de son livre comme de façon prémonitoire :
"Différend: un conflit qui ne peut-être tranché équitablement faute d'une règle de jugement applicable aux phrases en présence. C'est le cas quand elles obéissent à des régimes de formation hétérogènes".
Un grand livre en tout cas qui mériterait d'être relu.
JCM
(1) j'ajoute en date du 27/03 que le communiqué peut être lu sur notre site au billet précédent, mais que ce dernier a été supprimé sur le site intègre du Grand Rabbin. Le lien indiqué n'y conduit plus...
PS du 22/03/13 (20h30) : Le site Theoria poursuit en ce moment l'enquête intéressante sur les deux textes Lyotard/Bernheim. Pour ma part, il me semble qu'on ne peut pas s'engager sur ces points plus que convaincants, mais hypothétiques aussi longtemps qu'Elisabeth Weber, qui est spécialiste en histoire hébraïque et par conséquent poreuse à des influences difficiles à localiser dans le temps, ne donne pas des précisions sur les conditions de l'entretien. Personne ne peut se substituer à ce témoignage qui lui même peut relever d'un type de phrases indécidables que Lyotard avait développé sous le paradoxe "vérité / mensonge".
PS du 27/03/13 (22h) : Jean-Noel Darde poursuit sur son site en s'essayant à une lecture de ma déclaration. Que je ne sois pas très gentil avec les intermédiaires nombreux... Soit. Je ne suis en effet pas très gentil. Mais les intermédiaires dont je parle ici concernent le premier groupe de ma proposition, ceux qui auraient assisté au cours, diffusé son contenu, fait circuler le sens comme cela arrive pour tout texte, impossibles à apprécier ni à désigner. C'était là le nerf de l'argumentation, le côté illocalisable invoqué par le communiqué.
Il ne m'appartient pas de deviner un coupable ou de condamner sur un sentiment "Strass de la philosophie" n'ayant pas vocation à devenir un blog polémique. Je demande cependant à Elisabeth Weber, qui s'est mise en rapport avec moi et que je remercie au passage, de nous informer de la tenue de l'entretien dont elle détient les clefs. J'ajoute à cela que l'intégrité dont il est question, en ouverture à mon propos, est également attribuée à Jean-François Lyotard au mot près. Personne ne peut douter (à la manière de Darde) de mon admiration pour lui ainsi que pour Deleuze ou Derrida, ayant écrit des textes sur les trois comme cela est facilement vérifiable. Je donne en outre la parole à Lyotard lui-même en reprenant une citation vertigineuse dont un lecteur de Lyotard ne pourra pas ne pas comprendre le sens. Rien n'est donc confus ici.
JCM
(1) j'ajoute en date du 27/03 que le communiqué peut être lu sur notre site au billet précédent, mais que ce dernier a été supprimé sur le site intègre du Grand Rabbin. Le lien indiqué n'y conduit plus...
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PS du 22/03/13 (20h30) : Le site Theoria poursuit en ce moment l'enquête intéressante sur les deux textes Lyotard/Bernheim. Pour ma part, il me semble qu'on ne peut pas s'engager sur ces points plus que convaincants, mais hypothétiques aussi longtemps qu'Elisabeth Weber, qui est spécialiste en histoire hébraïque et par conséquent poreuse à des influences difficiles à localiser dans le temps, ne donne pas des précisions sur les conditions de l'entretien. Personne ne peut se substituer à ce témoignage qui lui même peut relever d'un type de phrases indécidables que Lyotard avait développé sous le paradoxe "vérité / mensonge".
PS du 27/03/13 (22h) : Jean-Noel Darde poursuit sur son site en s'essayant à une lecture de ma déclaration. Que je ne sois pas très gentil avec les intermédiaires nombreux... Soit. Je ne suis en effet pas très gentil. Mais les intermédiaires dont je parle ici concernent le premier groupe de ma proposition, ceux qui auraient assisté au cours, diffusé son contenu, fait circuler le sens comme cela arrive pour tout texte, impossibles à apprécier ni à désigner. C'était là le nerf de l'argumentation, le côté illocalisable invoqué par le communiqué.
Il ne m'appartient pas de deviner un coupable ou de condamner sur un sentiment "Strass de la philosophie" n'ayant pas vocation à devenir un blog polémique. Je demande cependant à Elisabeth Weber, qui s'est mise en rapport avec moi et que je remercie au passage, de nous informer de la tenue de l'entretien dont elle détient les clefs. J'ajoute à cela que l'intégrité dont il est question, en ouverture à mon propos, est également attribuée à Jean-François Lyotard au mot près. Personne ne peut douter (à la manière de Darde) de mon admiration pour lui ainsi que pour Deleuze ou Derrida, ayant écrit des textes sur les trois comme cela est facilement vérifiable. Je donne en outre la parole à Lyotard lui-même en reprenant une citation vertigineuse dont un lecteur de Lyotard ne pourra pas ne pas comprendre le sens. Rien n'est donc confus ici.